Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Gilga's Noodle

Gilga's Noodle
Publicité
15 juin 2010

Jdr #5

Eckos avait raison de retenir contre lui la jeune fille, jolie comme une poupée de cire malgré la fièvre qui montait et couvrait son corps de sueur étincelante. Il ne fallut qu'une demi heure de route pour qu'elle se mette progressivement à délirer.

Elle exigea de connaître son nom, son âge ses origines, ra race. Puis elle voulut savoir si il était marié, si il cherchait une femme, la raison pour laquelle il chevauchait un gros lézard, comment il avait atterrit dans cette foret. Si elle -Leenshaa- lui plaisait. Avait il déjà mangé du ramen du peuple de l'est? Avait-il déjà chevauché un griffon? En quel magie ou divinité croyait-il? Et les dragons, il les connaissait? Ce lézard était-il un dragon? Pourquoi tout devenait aussi flou?

En l'absence totale de réponse, elle finit par répondre elle même. Elle s'appelait Leenshaa, elle avait à peine 17 ans, elle venait des Pays du Sud. Née dans une des tribus qui pratiquait encore le chamanisme, ce qui leurs valait d'être persécuté par les autres peuples qui jugeaient cette magie impie.

« Les elfes devraient nous foutre la paix et s'occuper de leurs fosses d'éternité. Je parie que tu préfères les elfes. Elles sont plus jolies. »

Elle désigna la foret blanche, les arbres morts. C'était en effet il y a un millénaire que l'énergie de leurs fosses d'éternité avait provoqué une explosion et irradié une bonne partie du continent. Silverdew était sans doute le lieu le plus atteint puis ce que cette fameuse fosse se trouvait en son centre. Les êtres les plus puissants qui y vivaient ont alors connu la terrible malédiction de la non-vie, seul les faibles eurent la chance de disparaitre.

« Un millénaire c'est rien à l'échelle d'un elfe ou d'un chaman, n'est ce pas? »

Elle marqua une pose durant laquelle elle posa son regard dans le vide, son corps ne tenant absolument pas sur une monture aux mouvements pourtant fluides. Puis elle reprit son délire.

« Moi je suis mariée. »

Elle lui expliqua que son père avait décidé de la marier à un riche homme blanc. Elle ne donna aucun détail sur cette union, lui avoua juste qu'elle s'était enfuit. Elle ne savait rien sur Eckos, mais s'il était comme tout les autres, alors il s'imaginerait simplement que son pays natal pratiquait le mariage forcé sans chercher à comprendre.

« Tu t'en fou je pense. »

A partir de là, elle se tut enfin. Sans doute une délivrance pour l'homme emmitouflé qui n'avait pas soufflé mot depuis des heures. Elle ne chercha même plus à lui raconter sa passion pour les plats de toutes les nations, la passion qu'elle avait pour les montures ailées qu'elle élevait depuis son enfance, sa passion pour les 4 éléments, la préférence qu'elle avait pour l'eau, la crainte et la passion que lui inspirait les dragons -ceux des Pays de l'Est étant généralement plus lourd, moins sage et bien plus agressif que partout ailleurs- Elle n'avait même plus envie de lui dire que le rapace blanc qui les suivaient de haut avait été un magnifique phoenix.

Les heures suivantes se firent dans le plus grand silence, Leenesha ravagée par la fièvre plusieurs fois de s'arreter et à présent elle se tordait de douleurs au point de se débattre et de se hurler. C'est sans doute ce qui attira l'attention du gigantesque non-mort qui dormait au fonds d'un lac non loin.

Publicité
Publicité
14 juin 2010

Jdr # 4 (écrit par Kiwi)

Eckos n'avait pas bougé un muscle. Lorsque la frêle créature s'écroula d'elle même, il eu un petit rire ironique. Il passa son pieds sous la dague et la projeta quelques mètres plus loin.

"Tu ne verras pas mon visage avant un moment. Mes vêtements sont imprégnés d'une magie plus puissante que celle qui règne en maître en ces lieux de désolation, ils me protègent."

Lorsqu'il se pencha vers elle pour la reprendre dans ses bras, elle put apercevoir deux grands yeux en amande dont l'iris était d'un bleu profond, semblable à la couleur de l'azurite, ce minerais fin qu'on extrayait dans les carrières à l'est et qui faisait la fortune de quelques nobles fidèles à l'empereur. Elle fut troublée par son regard, désabusé, méfiant et fier... blessé aussi.

Il la pris sans douceur aucune, comme un paquetage, et l'assis sur la selle de l'oviraptor qui piaffait de manière à défier l'oiseau bleu clair et noir qui se relevait quelques mètres plus loin.
Eckos enfourcha sa monture et se glissa derrière Leeneshaa. Il la pris par la taille et la serra contre lui au cas où la fièvre devrait à nouveau lui faire perdre conscience et ordonna au raptor de se mettre en marche. Le reptile se mit à trottiner à une cadence régulière et s'enfonça dans les bois.

14 juin 2010

Jdr #3

Iris Impie _ Chargement

Tout était blanc, lumineux. Cette incandescence en était devenue repoussante, rien ne l'attirait plus à présent qu'une nuit noire, sans lune. Lentement, elle se sentait sombrer dans le noir, s'éloigner de ce lieu maudit et disparaitre.

 

Ça aurait été trop facile. Les combattants de cette guerre silencieuse n'auront jamais plus droit à une morte paisible, il fallait se battre. Leeneshaa ouvrit les yeux et ressentie la douleur atroce d'une pupille agressée qui se rétracte soudainement. Il suffit d'une seconde pour que le large cercle noire au fonds de ces yeux se contracte et devienne une fente parfaitement capable de filtrer la lumière. Elle distingua la silhouette blanche de son rapace, étalé sur le sol. Il repliait ses ailes sur lui pour se remettre sur patte, il n'avait apparemment aucune blessure. Ce n'était de toute façon absolument pas la priorité de la jeune humaine, qui empoigna la veste de l'inconnu et s'extirpa de ses bras. Elle dégaina sa dague, encore couverte de sang de cheval séché et le colla à ce qu'elle estimait être un cou, pressant suffisamment pour que la peau sente la fraicheur de la lame.

 

« Qui es-tu? »

 

S'aidant de sa main gauche, encore cramponné au tissu pour garder l'équilibre, elle se sentait vaciller mais tachait de rester debout, le visage collé contre le buste couvert de cuir et d'étoffe.

 

« Je veux voire ton visage! »

 

Et toute en murmurant cette phrase, elle approchait lentement son visage du masque de verre qui couvrait celui de son agresseur. Il lui fallut quelques secondes et qu'elle se mette sur la pointe des pieds pour qu'elle arrive à la hauteur nécessaire. La plaque de verre, trop éclairée, ne laissait pas entrevoir le cavalier qu'elle cachait mais formait une miroir dans lequel l'enfant pu contempler son reflet. Sa peau parfaitement blanche, ses longs cheveux raides presque transparents et son propre regard. La magie impie avait déformé sa pupille, semblable à présent à celle d'un chat. Son iris semblait s'être décoloré pour devenir luminescent et offrait des reflets bleutés. Son corps tout entier était à présent dépourvu de mélanine et comme imprégné de lumière.

 

Instantanément, ses genoux tombèrent au sol et dans un ultime effort pour ne pas s'effondrer, elle lacha sa dague et s'agrippa au cou de l'inconnu, reposant son poids sur lui.

12 juin 2010

Jdr # 2 (écrit par Kiwi)

Le pas lourd d'un reptile bipède de bonne taille fit trembler le sol. Une ombre blanche se distingua bientôt du reste de la végétation. Un amas de tissus dont on ne pouvait distinguer le cavalier de la monture s'approcha de l'enfant endormie.

Il serait passé outre si un détail n'avait pas attiré son attention. Le givre recouvrait l'herbe alentour, mais pas le corps frêle, signe d'une activité thermique interne qui ne pouvait être ni celle d'un cadavre, ni celle d'un non-mort.
Le cavalier se laissa tomber sur le sol. Il était entièrement recouverts de tissus, seuls étaient visibles ses yeux qui étaient protégés par un masque fait d'un verre épais. Il s'approcha lentement; le doute contractait son visage. Il se pencha vers la jeune fille aux traits charnus typiques des peuples du sud. La magie incontrôlée avait donné à sa peau jadis brune une couleur laiteuse aux reflets d'ivoire. Ses cheveux aux boucles arrogantes s'étaient raidis, comme pour illustrer l'abattement qui avait dut la saisir à la vue de ce pays agonisant. Mais que faisait elle donc si loin de son peuple?

Le voyageur pris le risque d'ôter l'un de ses épais gants. Il exposa une main fine et nerveuse à la peau basanée à la lumière blafarde. Presque instantanément, on pu distinguer une légère perte de pigments à la surface de sa peau. Il caressa le visage de la jeune fille. Elle brulait.
Il écarta sa main et remis son gant. L'étranger passa ses bras sous les genoux et sous les épaules du corps blanc. Il la souleva et le porta jusqu'à sa monture, un lézard aux dents acérées lui aussi recouvert d'une épaisse couche de tissus pour le protéger des rayonnements néfastes.

C'était trop rare de croiser des survivants. Il fallait agir vite, car au vu de sa température, la jeune fille était dévorée par la fièvre et en mourrait bientôt si elle ne trouvait pas de soin.

Eckos allait se remettre en selle, lorsque sa monture se raidie. Un énorme oiseau de proie vint planter ses serres dans les épaules de l'homme. Le lézard envoya à terre le rapace d'un violent coup de queue. Il l'aurait volontiers dévoré si sa tête n'avait pas été entièrement recouverte de cuir et de tissus.

A cet instant, la jeune fille gémit et ouvrit les yeux.

12 juin 2010

Jdr #1

Les jambes solidement ancrés dans le sol, le regard perdu dans la visée de son fusil, un instant pour prendre son souffle et un hurlement déchira le silence de la foret de Silverdew. Ça ne dura qu'une seconde, puis, le seul son audible fut à nouveau celui de la rosée qui glissait lourdement le long des feuilles argentées. La chasseresse n'était pourtant pas certaine de son tir, c'est donc au pas de course qu'elle se rendit à l'endroit où elle avait vu chuter l'animal manifestement malade. Et effectivement, une épaisse tache de sang souillait l'herbe blanche, offrant un contraste qui choqua un instant la jeune fille.

 

Elle claqua plusieurs fois de la langue en scrutant le ciel.  Presque instantanément, une silhouette noire obscurcis la lumière du soleil et  se laissa tomber en piquée dans sa direction. Ce n'est qu'à quelques mètres du sol qu'elle déploya des ailes d'une envergure impressionnante et freina sa chute pour retomber sur l'avant bras sa maitresse. Cette dernière ne semblait pas plus dérangée par son poids que par les serres qui s'enfonçaient profondément dans le cuir renforcé de son gant, atteignant probablement la chaire.

 

« Cherche le sang. Va! »

 

Le rapace émit un cri strident qui aurait fait trembler toute forme de vie dans cette forêt, si seulement elle avait existé. Il prit son envol avec une telle puissance que l'humaine du contracter chacun de ses muscles pour conserver son équilibre. Le tueur était lancé, le véritable défi à présent était de retrouver sa trace. Le plumage bleu argenté se perdait dans les feuillages, seul les rayures noir ébène qui ornait les plus longues plumes se distinguaient dans cet univers albinos.

 

C'est après plusieurs minutes de course effrénée au milieu des ronces qu'un nouveau hurlement, d'une expression très différent au premier, indiquait que la proie avait été neutralisée. Il fallait faire vite, avant qu'elle ne soit réduite en charpie par un bec impatient.

 

« Lâche. Lâche! »

 

La voix cassée par sa découverte, la chasseresse se laissa tomber à genoux, face à l'animal ensanglanté, couché au sol, incapable de se relever. Une jambe brisée, peut-être deux. Un cheval, sans doute noir il y a encore peu de temps puis ce que sa robe tirait sur le gris très clair, dont la selle avait été arrachée, mais dont la bride était encore fermement arnachée; visiblement depuis longtemps puisque le mors fin avait arraché la peau autour de la bouche sur une dizaine de centimètres. Elle posa une main sur l'équidé résigné, murmurant quelques mots, puis dégaina une dague et la planta dans le poitrail, sachant exactement comment abréger au mieux ses souffrances inutiles.

 

Elle contempla le cadavre et l'ouvrage de son harnachement, dont elle connaissait bien le blason, avant d'oser lever la tête. C'est sans doute en espérant retrouver la sécurité de son écurie qu'il l'avait emmené là, mais le village de fortune était en ruine. Des dizaines d'humains, de chevaux et peut-être quelques chiens gisaient à même le sol, les corps semblaient ne pas avoir tués il y a plus de quelques jours. Le campement était de toute évidence de son royaume. Avaient-ils croisés des dragons d'argent? Des non-morts? Et que faisaient-ils dans cette foret sans vie, pourtant interdite? Et qui la retrouverait, à présent?

 

Leeneshaa posa sa tête sur ses genoux, laissant glisser son épaisse chevelure blanche sur le sol assortis de ce tombeau d'argent. Des perles humides roulèrent sur ses joues. La nuit n'offrait aucune étoile à ce territoire désolé, dont la terre, encore gorgée d'une magie que plus personne ne cherchait à maitriser, brillait de milles feux. La peau blanchie par des semaines perdues ici, exposée à cette lumière néfaste en permanence, l'enfant s'allongea dans l'herbe décolorée, la rosée se déposa sur son corps et offrit un reflet qui aurait pu être magnifique. L'oiseau vint se blottir contre elle, ferma ses yeux blanc et s'abandonna au désespoir de sa maitresse.

Publicité
Publicité
18 mai 2010

Vous reprendrez bien un bol?

Je m'appelle Cha, j'ai une légère myopie, aucune allergie connue. Tu peux me tutoyer maintenant.

Publicité
Publicité
Publicité